Affaire DANGNIVO:Entre éthique, justice et responsabilité politique

L’affaire DANGNIVO continue de susciter des débats passionnés, et met en lumière des enjeux cruciaux d’éthique, de justice et de responsabilité politique. Au cours de l’émission spéciale, du Dimanche 23 Mars 2025, l’analyste politique Francis Euloge ATADE a dénoncé des pratiques troublantes impliquant des personnalités gouvernementales, tout en réaffirmant la nécessité pour la justice de mener ses investigations en toute indépendance. Alors que certains s’interrogent sur le timing de la relance de ce dossier, il rappelle que seule la quête de vérité doit guider l’action judiciaire, loin de toute instrumentalisation politique._

L’émission spéciale diffusée sur la chaîne de télévision publique ORTB ce dimanche 23 mars 2025 a permis de mettre en lumière l’affaire DANGNIVO, une affaire qui, malgré les années, continue de soulever des interrogations et d’alimenter le débat public. Animée par Ozias SOUNOUVOU de l’ORTB et Erick DEGUENON de Canal 3 Bénin, cette émission a donné la parole à des experts qui ont apporté un éclairage précieux sur cette nébuleuse judiciaire.
Sur le plateau, l’ancien contrôleur général de la police, Eudoxe SOGLO, a souligné la nécessité d’une gestion rigoureuse et professionnelle des affaires judiciaires. Il a Rappelé des précédents où la justice a su faire preuve de fermeté, il a insisté sur l’importance d’un traitement approfondi de ce dossier afin de garantir que la vérité éclate au grand jour. Son plaidoyer pour une justice indépendante et déterminée à aller au bout de l’enquête s’inscrit dans une logique de restauration de la confiance du peuple en ses institutions. De son côté, Francis Euloge ATADE, analyste politique, a mis en avant les enjeux de transparence et de responsabilité. Il a pointé du doigt certaines failles dans la gestion de ce dossier, en insistant sur la nécessité d’en tirer des leçons pour éviter que de tels drames ne se répètent. « Ce sont des travers qu’il faut corriger. Plus jamais de telles choses ne doivent se reproduire dans notre pays, le Bénin », a-t-il martelé avec force. Cette déclaration traduit l’attente du peuple béninois : que justice soit rendue sans complaisance. Francis Euloge ATADE a aussi évoqué un grave problème d’éthique en apprenant qu’un ministre en exercice se serait rendu en prison pour remettre de l’argent à un détenu. Il a exprimé sa gêne face à une telle situation, car il estime qu’elle soulève une question fondamentale de moralité et de probité dans la gestion des affaires publiques. Il a insisté sur la nécessité pour la justice de prendre tout le temps requis afin que la vérité éclate, pour permettre au peuple béninois d’être pleinement informé sur cette affaire.
S’agissant des interrogations de ceux qui estiment que le dossier DANGNIVO a été remis sur la table à la veille des échéances électorales, Francis Euloge ATADE a rappelé que la justice, en tant qu’institution indépendante, a toute latitude pour rouvrir une affaire à tout moment. Il a invité à faire la part des choses, et précise qu’il ne s’agit pas d’un dossier à connotation politique, mais plutôt d’une affaire judiciaire dans laquelle certains acteurs politiques se sont indûment impliqués.
Enfin, face à une critique d’un téléspectateur estimant que la presse n’a pas joué pleinement son rôle dans cette affaire, les animateurs ont tenu à rappeler le travail conséquent des médias depuis le début du dossier. Un simple retour aux archives suffirait, selon eux, à démontrer l’implication active de la presse dans la quête de vérité et de justice.

L’émission a donc permis de raviver la mémoire collective et d’inciter les institutions compétentes à mener jusqu’au bout le combat pour la vérité. Dans une démocratie, la presse joue un rôle essentiel en informant, en dénonçant et en questionnant. En traitant ce dossier avec rigueur et professionnalisme, elle contribue à la construction d’une société plus juste, où l’impunité ne saurait être une option.

Saturnin Comlan HOUNKPE

flamboyant
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