Le roi de la localité d’Arbonga (Banikoara), Gbero N’goye Arbongassounon Boukoudori, a été tué le samedi dernier, dans une violente altercation suscitée par un conflit domanial. Voici les détails sur l’affaire qui avait pris une allure mystique.
Divisés dans une affaire de parcelle, le sieur Koto et Gbero N’goye Arbongassounon Boukoudori ont décidé de régler les choses d’homme à homme. Malgré l’intervention de la Cheffe d’arrondissement qui avait surtout appelé Koto à la patience, le pire est arrivé, a indiqué Bénin Web Tv.
Selon les faits rapportés, le premier responsable traditionnel d’Arbonga et son frère se seraient rendus sur le terrain querellé pour y détruire les plantations et autres biens de leur vis-à-vis Koto. En colère et animé par un désir incontrôlé de vengeance, Koto a sollicité l’aide de deux autres personnes pour affronter le camp du roi.
Selon le témoignage du fils du roi, Koto et ses renforts ont d’abord attaqué le frère de son père. Il a été blessé à la tête et au niveau de la jambe. Pendant que le blessé est transporté à l’hôpital par certains enfants de Gbero N’goye Arbongassounon Boukoudori, Koto et ses acolytes sont revenus à la charge.
Le roi atteint par balle, après une première tentative manquée
Selon Bio Gani Bagou Issa, fils du défunt et témoin des faits, le roi aurait résisté à un premier coup de feu de son protagoniste. « Depuis ma chambre, j’ai vu le type venir. Il était armé et marchait en direction de notre maison. J’ai vite informé mon père (roi d’Arbonga). Pendant qu’il tentait de sortir, le type est apparu. Il a tiré sur le vieux (roi), mais celui-ci n’a pas été touché », a-t-il narré au micro de Fraternité FM.
Face à la résistance de son adversaire, le camp de Koto a détalé. Pourchassé par le roi, l’un d’eux a trouvé refuge dans une maison. Il a attendu l’arrivée du roi à ce niveau de la course-poursuite pour tirer à nouveau. « Ils ont tiré sur lui par derrière, il s’est retourné et ils ont encore tiré », a-t-il affirmé.
Selon les propos de Suzanne Tama, Cheffe d’arrondissement de Banikoara centre, les deux parties réclament la propriété du terrain. Chacune d’elle argue qu’il s’agit d’une parcelle appartenant à ses parents. Elle avait préconisé un règlement à l’amiable. « Je voulais qu’ils s’entendent et qu’ils gèrent ça à l’amiable », a-t-elle confié au micro de BIP Fm.