Denis Assongba, Artisan d’une culture africaine Rayonnante:Un modèle à célébrer et à honorer au plus haut niveau

Dans un monde où les cultures se croisent et parfois s’effacent sous le poids des dominations historiques, certains esprits se dressent en véritables gardiens de l’identité et de la mémoire collective. Dr Atchadé Denis Assongba, plus connu sous son nom de trône Dah Tovomandjehougni, est de ceux-là. Installé aux États-Unis depuis près de quarante ans, il n’a jamais cessé de porter haut les couleurs du Bénin et de l’Afrique tout entière, faisant de son parcours un symbole de dignité, d’excellence et d’enracinement.
Docteur, ambassadeur diplomatique auprès de l’Organisation des Nations unies, ambassadeur plénipotentiaire de Africa View et détenteur du Trône royal d’Afrique, Denis Assongba incarne à la fois l’intellectuel rigoureux et le messager infatigable d’une Afrique consciente de sa valeur. Il est aujourd’hui une voix respectée dans les milieux culturels américains pour ses prises de position claires et documentées sur les rapports entre l’Afrique et l’Occident, et plus particulièrement entre l’Afrique et les États-Unis.
Son combat culturel s’est nourri de décennies de d’engagement, d’initiatives et de rencontres qui visent à démonter les clichés et à réhabiliter la culture africaine en général et celle béninoise en particulier. Là où certains semblent hésiter ou entretenir des positions biaisées de la culture africaine, Denis Assongba a su opposer un discours fondé, courageux et respecté, contribuant ainsi à changer le regard porté sur l’Afrique et le Bénin dans plusieurs pays du monde.
Il œuvre depuis toujours pour replacer le Bénin au cœur de l’histoire universelle et faire entendre la voix de nos traditions, de nos savoirs endogènes et de nos philosophies endogènes. Il prouve chaque jour qu’on peut vivre loin de son terroir sans jamais s’en détacher et qu’il est possible d’être Africain et fier, sans complexe, dans les plus hautes sphères internationales.
Cet engagement mérite aujourd’hui d’être reconnu non seulement par la diaspora africaine, qui lui rend déjà hommage, mais surtout par le Bénin, son pays d’origine. Il est temps que les autorités béninoises reçoivent officiellement cet illustre fils du pays. Non pas par simple courtoisie, mais en reconnaissance d’un parcours qui honore notre nation tout entière et qui contribue à renforcer le prestige du Bénin et de l’Afrique au-delà des frontières.
C’est dans cette dynamique qu’a eu lieu, le 15 février dernier, à Atlanta, en Géorgie, une soirée de gala organisée à l’occasion de son anniversaire. Cet événement, préparé dans son propre établissement, a rassemblé de nombreuses personnalités américaines ainsi que des représentants éminents de la diaspora béninoise.
La cérémonie fut à la hauteur du personnage : un mélange raffiné de gastronomie béninoise et de convivialité américaine, le tout dans une ambiance chaleureuse et fraternelle, rythmée par des sonorités du Bénin et des États-Unis. Une occasion où traditions et modernité se sont unies pour célébrer non seulement un homme de culture hors pair, mais surtout un parcours exemplaire.
À travers les hommages vibrants rendus ce soir-là, notamment par un citoyen américain qui suit depuis près de quarante ans le parcours du Dr Assongba, c’est toute une reconnaissance internationale qui s’est exprimée. Une reconnaissance qui doit aujourd’hui trouver son prolongement naturel auprès des plus hautes autorités béninoises.
Parce qu’il est rare qu’un homme, loin de sa terre natale, porte aussi haut l’étendard de son pays et de son continent. Parce que son combat contribue à redonner fierté, force et visibilité à la culture africaine dans les milieux où se dessine l’avenir du monde. Et parce qu’il incarne cette génération de sages africains qui ouvrent la voie à la Renaissance culturelle africaine, il est impératif que le Bénin l’honore officiellement.
Dr Denis Assongba appartient désormais au patrimoine humain tel que le définit l’UNESCO. Son action, son discours et sa vision méritent d’être écoutés, relayés et célébrés. Que cette reconnaissance ne s’arrête pas aux éloges de la diaspora, mais qu’elle prenne la forme d’une réception officielle et d’un hommage national, à la hauteur de son œuvre et de son influence. L’Afrique en marche a besoin de ses bâtisseurs. Le Bénin a déjà le sien. Il est temps de le lui dire haut et fort.
*Stéphane AHINOUHOSSOU*
