*(La machine électorale officiellement enclenchée)*

La Commission électorale nationale autonome (Céna) a donné le coup d’envoi officiel des élections générales de 2026. Ce mardi 15 avril 2025 à Cotonou, elle a remis les chronogrammes détaillés aux partis politiques, institutions étatiques et organisations de la société civile. Une étape déterminante vers un scrutin historique.
Dans une salle pleine à craquer au siège de la Céna, la symbolique était forte : celle de la transparence, de la planification, mais surtout de l’engagement républicain. En présence du président de la Cour constitutionnelle, Dorothé Sossa, et de nombreuses figures politiques et civiles, la Céna a dévoilé un calendrier électoral ambitieux, fruit d’un travail méthodique conduit du 1er au 4 avril à Bohicon. Trois échéances majeures se dessinent : Le 11 janvier 2026 : les citoyens seront appelés aux urnes pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale et dans les conseils communaux. Le 12 avril 2026 : premier tour de l’élection présidentielle. Le 10 mai 2026 : second tour, si nécessaire.
Ce calendrier s’accompagne de 53 activités programmées pour les législatives et communales, et 38 pour la présidentielle, témoignant d’une organisation rigoureuse et millimétré. Le président de la Céna, Sacca Lafia, a tenu à préciser que ces chronogrammes sont « dynamiques », c’est-à-dire sujets à ajustements en cas d’imprévus techniques, juridiques ou sécuritaires. Cette souplesse stratégique vise à garantir un processus électoral inclusif, transparent et serein. Cette remise publique des chronogrammes répond à une nouvelle exigence légale : l’article 197 de la loi électorale modifiée par la loi n° 2024-13 du 13 mars 2024. Désormais, le Conseil électoral a l’obligation d’informer formellement l’opinion publique sur les étapes du processus. Une avancée saluée par les observateurs et les OSC présents. En remettant officiellement ces documents aux partis politiques, la Céna les invite à entrer dans le jeu démocratique avec sérieux et anticipation. Les délais étant désormais connus, les états-majors doivent affûter leurs stratégies, former leurs militants, et surtout respecter les règles du jeu. Les OSC, présentes en nombre lors de la cérémonie, ont accueilli les chronogrammes avec intérêt. Elles auront un rôle central à jouer dans la veille citoyenne, la sensibilisation des électeurs et l’observation du scrutin. Leur implication renforcera la crédibilité du processus. Le top départ est donné. Les dés sont lancés. La Céna a rempli sa mission de boussole. Reste maintenant aux acteurs politiques et citoyens d’écrire les prochaines lignes de l’histoire électorale du Bénin. 2026 sera plus qu’un scrutin : ce sera un test de maturité, un miroir de la République
*Stéphane AHINOUHOSSOU*
