Le Bénin s’ouvre à l’examen international et réaffirme son engagement contre la corruption

Dans une atmosphère empreinte de solennité et d’engagement, le Haut-Commissaire à la Prévention de la Corruption, Jacques Migan, a livré un message fort à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement des travaux de la visite-pays. Retrouvez ci-dessous, l’intégralité de son allocution prononcée le 6 mai 2025 au Bénin Royal Hôtel de Cotonou.

Le Bénin s’ouvre à l’examen international et réaffirme son engagement contre la corruption

Dans une atmosphère empreinte de solennité et d’engagement, le Haut-Commissaire à la Prévention de la Corruption a livré un message fort à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement des travaux de la visite-pays. Retrouvez ci-dessous, l’intégralité de son allocution prononcée le 6 mai 2025 au Bénin Royal Hôtel de Cotonou.

Discours intégral :

Une cérémonie placée sous le sceau de l’engagement international

C’est avec un immense honneur que je vous accueille, aujourd’hui dans cette salle du Bénin Royal Hôtel, pour le lancement des travaux dans le cadre de la visite-pays, marquant le deuxième cycle du mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la Corruption.

Je tiens à adresser mes remerciements les plus sincères à nos hôtes venus de Suisse, de Gambie et d’Autriche, ainsi qu’à l’ensemble des délégations nationales et internationales ici présentes, pour leur engagement dans cette entreprise essentielle.

La portée universelle de la Convention des Nations Unies contre la corruption

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler brièvement l’importance capitale de la Convention des Nations Unies contre la Corruption, adoptée en octobre 2003 à Mérida, au Mexique. Cette convention a marqué un tournant décisif dans la création d’un cadre mondial de lutte contre la corruption.

L’objectif de la rencontre d’aujourd’hui est de souligner une étape clé dans l’évaluation de l’application de cette convention. Il ne s’agit pas d’un outil d’ingérence, mais d’un mécanisme destiné à favoriser le partage de bonnes pratiques et à encourager une coopération internationale plus étroite.

Un processus rigoureux pour une évaluation mutuelle

L’article 63 de cette convention prévoit la mise en place d’un mécanisme d’examen destiné à évaluer l’application de ses dispositions. Celui-ci fut formalisé à Doha en 2009 lors de la troisième session de la Conférence des États parties.

Le Bénin, État partie depuis le 14 octobre 2004, participe à ce processus avec une volonté constante. C’est dans cette dynamique que s’inscrit la présente visite-pays, étape clé du deuxième cycle de l’examen.

Le Bénin, acteur actif depuis 2010

Dès juin 2010, le Bénin a été tiré au sort pour être examiné par la Finlande et le Zimbabwe. Ce premier cycle a marqué un engagement fort impliquant l’État, le secteur privé, la société civile et les médias.

La volonté politique, sous l’impulsion du Chef de l’État, a permis l’adoption d’une loi contre la corruption. La visite-pays de mai 2013 a débouché sur un rapport détaillé devenu une référence pour les actions futures.

Un rôle d’évaluateur pour le Bénin

En juin 2011, le Bénin a évalué la Sierra Leone avec la Thaïlande, apportant des observations pertinentes. En mai 2013, il a participé à l’évaluation du Libéria et du Népal, consolidant ainsi son rôle dans le partage des bonnes pratiques.

En 2020, le Bénin fut désigné pour évaluer le Danemark avec l’Espagne. Malgré l’absence d’informations suffisantes à cette période, cette désignation reflète la reconnaissance de l’expertise béninoise.

Un deuxième cycle marqué par des défis et une relance

Sélectionné en 2018 pour être examiné par la Suisse et la Gambie, le Bénin a soumis son questionnaire d’auto-évaluation. Un atelier national s’est tenu en septembre 2021.

Toutefois, la clôture de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption en novembre 2021 a entraîné des retards. Ce processus reprend désormais avec l’impulsion nouvelle du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption.

Le HCPC : pilier institutionnel de la prévention

La création du HCPC par la loi n° 2020-09 du 23 avril 2020 marque une étape importante. L’institution a pour mission la prévention, la détection, l’éducation et la sensibilisation à la corruption.

Elle s’inscrit dans un dispositif renouvelé, plus structuré et capable de porter les engagements du Bénin à l’échelle nationale et internationale.

Un appel à la mobilisation collective

Je vous invite à participer pleinement et activement aux travaux de cette visite-pays. Ensemble, unissons nos efforts afin de renforcer nos actions et, dans un esprit de solidarité internationale, œuvrons collectivement à l’éradication de la corruption, tant au Bénin qu’à l’échelle mondiale.

Conclusion

Je tiens à exprimer mes plus sincères remerciements à tous nos partenaires internationaux et à toutes les parties prenantes nationales. Ce deuxième cycle d’examen est une nouvelle opportunité pour le Bénin de démontrer son engagement sans faille envers la justice, la transparence et la coopération internationale.

Je vous souhaite un excellent séjour sur notre terre béninoise et pleine réussite dans les travaux de cette visite-pays.

Vive la coopération internationale !
Vive la lutte contre la corruption !
Vive le Bénin !

Je vous remercie.

flamboyant
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