
Le Suriname, petit pays d’Amérique du Sud entre la Guyane française et le Guyana, abrite une communauté étonnante qui puise ses racines ancestrales au cœur du Bénin, ex Dahomey. C’est un héritage riche et souvent oublié, que Dénis Atchadé Assongba, également connu sous le nom de Tovomandjehoungni, a pris la décision de redécouvrir et de valoriser. Cette initiative, certes personnelle, revêt aujourd’hui une dimension d’importance stratégique dans les relations culturelles et diplomatiques entre le Bénin et le Suriname.
L’histoire de ce lien profond et ancien entre le Bénin et le Suriname est, pour beaucoup, un secret bien gardé. Cependant, Tovomandjehoungni, en tant que passionné d’histoire et fervent défenseur du patrimoine béninois, a pris l’initiative de s’y rendre pour mieux comprendre ce peuple, ses origines et ses besoins culturels. Ce voyage de découverte est bien plus qu’une simple démarche personnelle : c’est un acte de solidarité culturelle, un pont jeté entre les deux nations, un retour aux racines pour de nombreux descendants d’anciens esclaves venus du Bénin.
Lors de cette première visite, Dénis Atchadé Assongba fut accueilli par les autorités du Suriname, impressionnées par son engagement en faveur de la mémoire historique et culturelle. Cette rencontre a été suivie d’une invitation officielle à revenir. Lors de ce second déplacement, les autorités du Suriname lui ont proposé de devenir consul honoraire du pays au Bénin, une reconnaissance sans précédent de son rôle dans la réconciliation culturelle et historique entre les deux nations. Toutefois, des contraintes administratives et diplomatiques ont empêché la concrétisation de cette proposition.
Bien que le projet de consul honoraire soit resté en suspens, il n’en demeure pas moins qu’une opportunité majeure pour renforcer les liens entre le Bénin et le Suriname a été lancée. Les communautés du Suriname, très liées à leurs racines béninoises, expriment un désir croissant de revenir sur la terre de leurs ancêtres, découvrir le Danhoméy et renouer avec les traditions, la culture et l’histoire du Bénin.
Cette volonté de retour à la source est un cri du cœur qui ne saurait être ignoré. Cependant, l’absence de structures officielles ou de programmes culturels adaptés empêche une réelle concrétisation de ces désirs. Voilà où l’intervention de Dénis Atchadé Assongba dit Tovomandjehoungni devient cruciale. Son travail de liaison entre les autorités béninoises et la communauté du Suriname est essentiel pour structurer cette demande et faire en sorte que des échanges culturels tangibles voient le jour.
Il devient donc impératif que les autorités béninoises, notamment celles en charge de la culture et du tourisme, prennent cette opportunité au sérieux et envisagent une collaboration renforcée avec Dénis Atchadé Assongba. Ce dernier, par son expertise, sa connaissance des attentes des communautés du Suriname et son réseau d’influence, se trouve être une figure clé pour faciliter l’accueil de ces descendants au Bénin et pour leur offrir une expérience authentique.
Les autorités culturelles béninoises auraient à gagner à structurer un projet culturel qui permettrait à ces milliers de descendants de venir sur la terre de leurs ancêtres. Cela pourrait prendre la forme d’un festival culturel, d’un circuit touristique historique ou encore d’un programme d’échanges académiques et culturels. Ce projet, loin d’être utopique, constituerait un levier puissant pour l’industrie touristique béninoise, tout en apportant une valeur ajoutée à l’écosystème culturel du pays.
Une telle initiative ne se contenterait pas d’une simple reconnaissance des racines culturelles partagées. Elle offrirait aussi une dimension économique importante en stimulant le secteur du tourisme. La venue des communautés du Suriname, mais aussi des autres descendants de la diaspora béninoise, pourrait entraîner un afflux de visiteurs désireux de redécouvrir le Bénin, de ses traditions à ses paysages. Cela contribuerait à mettre en avant le Bénin comme un carrefour touristique et culturel majeur de l’Afrique.
Au-delà de l’aspect économique, ce projet pourrait également renforcer le rayonnement international du Bénin. La reconnexion des communautés de la diaspora avec leur terre d’origine participe à la construction d’une image de marque de plus en plus forte pour le pays. La valorisation des liens historiques et culturels avec le Suriname pourrait même servir de modèle pour d’autres partenariats culturels entre le Bénin et les communautés africaines de la diaspora.
Il est désormais temps d’agir. Dénis Atchadé Assongba dit Tovomandjehoungni, en tant que relais de la mémoire et de l’identité béninoise, continue de porter ce projet avec passion et détermination. Mais sans une collaboration efficace entre les autorités béninoises, les acteurs culturels et les représentants de la diaspora, le projet restera en suspens, privant ainsi le Bénin d’une occasion en or pour renforcer son influence culturelle.
La balle est désormais dans le camp des autorités béninoises. Collaborer avec des figures telles que Tovomandjehoungni n’est pas simplement une option : c’est un devoir historique. Il appartient à ces dernières de prendre la relève, d’entendre l’appel des communautés du Suriname et de donner une véritable impulsion à la construction de ce pont culturel qui pourrait faire rayonner le Bénin bien au-delà de ses frontières.
Il faut rappeler que lors de cette découverte de cet État de Suriname au cours de laquelle le vice président Ronniey Brunswick a reçu Dénis Atchadé Assongba dit Tovomandjehoungni avec tous les honneurs dû à son Rang, le Bénin à été repositionné sur l’échiquier culturel international. Et tout ceci grâce à l’ambassadeur du Suriname à L’ONU Mac Donald.
*Stéphane AHINOUHOSSOU*
