Le Mardi 14 mars 2023 était la date retenue pour la liquidation aux enchères des biens immeubles de l’opposant Sébastien Ajavon. Mais à grande surprise l’évènement n’a plus tenue le jour indiqué. Par ailleurs une nouvelle date a été retenue.
La vente aux enchères des immeubles de Sébastien Ajavon devrait commencer le mardi dernier. Mais l’opération a été finalement reportée. Selon Bip Fm, la vente aux enchères du premier lot d’immeubles appartenant à l’homme d’affaires est désormais prévue pour le 09 mai prochain.
Cette première vente concerne 18 immeubles localisés pour la plupart dans la commune de Seme-Podji. Quand on y ajoute le deuxième lot dont la vente est normalement prévue pour le 20 mars 2023, cela fait au total 33 immeubles saisis dans le cadre de la procédure judiciaire dirigée contre l’opposant Sébastien Ajavon.
Il faut rappeler que les biens de Sébastien Ajavon ont été saisis dans une procédure judiciaire où il a été en bras de fer avec l’administration fiscale. L’affaire n’est pas liée au dossier de cocaïne dans lequel il a écopé de 20 ans de prison. Il s’agit d’une affaire de TVA pour laquelle il avait déjà obtenu un accord avec l’Etat sous le régime de Boni Yayi et devrait bénéficier d’un remboursement de 13,4 milliards de francs CFA. Mais les choses ont pris une nouvelle tournure à l’avènement du régime de Patrice Talon.
En effet, l’administration fiscale a brusquement mis fin au remboursement et pour enfoncer le clou a déposé une plainte contre Sébastien Ajavon, patron de CAJAF COMON. Selon elle, l’homme d’affaire ne devrait pas bénéficier de ce remboursement, car l’exportation des produits congelés du Bénin vers le Nigeria est formellement interdite par un accord.
Condamné pour « faux, usage de faux et escroquerie »
La plainte de l’administration fiscale a été traitée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Cette derrière a condamné l’opposant à 5 ans de prison ferme et plus de 2 millions FCFA d’amende pour « faux, usage de faux et escroquerie ».
L’homme d’affaire béninois a été également condamné à payer 80,9 milliards de francs CFA pour préjudices fiscaux et 60 millions FCFA pour préjudices non fiscaux.