Malgré la crise sanitaire et la crise Russo-ukrainienne
Patrice Talon fait l’exceptionnel et revalorise les salaires des agents de l’Etat
(De la parole à l’acte, le régime de la rupture confirme le social)
Alors qu’on l’y attendait le moins, le gouvernement Talon vient de réaliser un exploit social inédit. C’est en effet dans un contexte marqué par la crise sanitaire du Covid 19 et la crise Russo-ukrainienne qui ont rendu la situation économique et financière du pays assez morose que le Chef de l’Etat Patrice Talon et son équipe gouvernementale ont décidé de tenir promesse en procédant à la revalorisation des salaires des agents de l’Etat. C’est simplement de l’inédit, et il faut être vraiment Talon pour réaliser cet exploit au profit de ces concitoyens. C’est au cours du conseil des ministres qui s’est tenu hier mercredi 07 décembre 2022 sous la présidence effective du président de la République, Patrice Talon, que les mesures relatives à la revalorisation des salaires des agents de l’Etat ont été prises. Des mesures qui viennent corroborer les grandes annonces faites par le Chef de l’Etat aux responsables des confédérations syndicales le mardi 06 décembre dernier. Des mesures qui prouvent qu’au-delà des mots, le social est un fait réel et tangible sous Patrice Talon. A la lecture de ces mesures, des avancées notoires sont constatées. En effet, « ainsi qu’il l’avait promis, le Gouvernement s’est employé à définir et à stabiliser les options qu’il a présentées aux partenaires sociaux le mardi 6 décembre 2022 aux fins de recueillir leurs avis et suggestions. Il en ressort une logique de revalorisation alliant justice sociale et volonté de prendre en compte tous les travailleurs. Cela se traduit par un relèvement indiciaire uniforme pour tous et des sursalaires différenciés, privilégiant ainsi les plus modestes. Il est à comprendre que les échelles d’augmentation sont élevées en début de carrière et suivent une logique dégressive vers le milieu et la fin de carrière. Ainsi, le conducteur de véhicules administratifs qui commence sa carrière connaîtra une hausse de 66% de son salaire. Selon qu’il est en début, milieu ou fin de carrière, l’agent d’entretien des services de santé connaîtra une revalorisation allant de 56 à 32% du revenu actuel net, la sage-femme 51 à 29%, l’infirmier breveté 34 à 22%, le contrôleur d’action sanitaire 27 à 15%, l’inspecteur d’action sanitaire 22 à 11%, le technicien de laboratoire 28 à 16% et le médecin 11 à 10% selon qu’il est hospitalier ou non hospitalier. Dans les mêmes conditions, l’instituteur adjoint aura une augmentation de 49 à 33%, l’instituteur 34 à 12%, l’élève instituteur 34 à 25%, le conseiller pédagogique 16 à 12% et l’inspecteur 12 à 10 %. Quant aux professeurs adjoints ou certifiés des lycées et collèges, ils constateront respectivement une augmentation de 25 à 11% et de 22 à 10%. Le conseiller pédagogique du secondaire aura pour sa part 22 à 11% tandis que l’élève professeur certifié constatera un relèvement de 26 à 16%, l’élève professeur adjoint 29% et l’instituteur de l’enseignement technique 31%. Pour le fonctionnaire de police de 2ème et 1ère classes, la revalorisation va de 34 à 23 %, le sous-officier subalterne 23 à 16%, le sous-officier supérieur 18 à 12% et l’officier subalterne 21 à 10%. Le militaire du rang, pour sa part, observera une augmentation de 46 à 22%, le sous-officier subalterne 23 à 16% et l’officier subalterne 21 à 10%. En ce qui concerne les salaires les plus élevés, toutes catégories confondues, ils connaîtront des augmentations de 12 à 3%. Ces mesures entrent en vigueur dès ce mois de décembre 2022 et représenteront, dès la première année d’application, un effort financier de plus de 60 milliards de FCFA sur la masse salariale. Il convient de signaler qu’elles produiront leurs effets sur les pensions de retraite, y compris pour les retraités actuels qui bénéficieront des implications du relèvement du point indiciaire. Par ailleurs, s’agissant particulièrement des aspirants au métier d’enseignant, il a été décidé, entre autres avantages, de leur accorder désormais 11 mois de rémunération au lieu de 9 actuellement, soit un effort financier supplémentaire annuel de 6,5 milliards de FCFA et de leur donner la possibilité, à terme, de faire carrière comme agents de l’Etat. Enfin, à la suite des discussions avec le patronat, il a été retenu de fixer le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 52.000 FCFA pour compter du 1er janvier 2023 contre 40.000 FCFA actuellement, soit une hausse de 30%. Saisissant cette occasion, le Gouvernement invite le secteur privé à se pencher favorablement sur la question de revalorisation des salaires de ses employés » peut-on lire dans le relevé du conseil des ministres.
Stéphane AHINOUHOSSOU