La fin de l’opération Barkhane reflète la stratégie africaine ajustée de la France

Le président français Emmanuel Macron a récemment annoncé que la France mettait officiellement fin à son opération Barkhane dans la région du Sahel en Afrique. Après avoir annoncé la décision de retirer ses forces militaires antiterroristes du Mali en février, la France a déclaré en août que le retrait était terminé. La série de mouvements a indiqué la stratégie africaine ajustée de Paris et a suscité l’attention et l’inquiétude quant à la situation sécuritaire au Sahel.

La France a lancé l’opération Barkhane en 2014 pour lutter contre le terrorisme de plus en plus endémique au Sahel, mais malgré l’envoi de 5 500 soldats français sur huit longues années, le nombre d’organisations terroristes dans la région a augmenté au lieu de diminuer, entraînant la France dans un bourbier apparemment sans fond. . Avec la détérioration des relations avec le gouvernement de transition malien, la montée des sentiments anti-français dans les zones locales et le dilemme anti-terroriste, Paris a successivement retiré ses forces militaires de la région cette année. Cependant, au lieu de représenter un lavage des mains complet de la question, le mouvement est plus un « ajustement tactique » qu’un « retrait stratégique ».

L’Afrique abrite la plupart des intérêts français à l’étranger et c’est là que la France exerce le mieux son influence internationale. Selon Macron, son pays déploiera une nouvelle stratégie africaine dans les six prochains mois après avoir consulté des alliés africains. À en juger par les déclarations et déclarations précédentes du gouvernement et de l’armée français, ses futures actions antiterroristes au Sahel pourraient présenter les changements et caractéristiques suivants.

Tout d’abord, la France réduira l’engagement direct de ses troupes en Afrique et s’appuiera davantage sur les forces des pays du Sahel pour « partager les responsabilités ». Macron a dit à plusieurs reprises qu’il espérait que les pays du Sahel assumeraient plus de responsabilités et exerceraient leur initiative. Début novembre de cette année, le Palais de l’Élysée a déclaré publiquement qu’il réduirait l’exposition militaire en Afrique et se tournerait vers le soutien des forces armées locales avec du matériel, des renseignements et de la formation. Il est possible qu’il renforce à l’avenir la coopération avec les pays du Sahel en les aidant à former des forces anti-terroristes locales.

Deuxièmement, la France passera d’une simple approche militaire à une tactique plus large. L’intensité croissante du terrorisme au Sahel malgré des années de combats a fait prendre conscience à la France que les attaques militaires seules ne suffisent pas à faire face à la situation compliquée qui s’y déroule. Lors de sa visite en Afrique en juillet de cette année, Macron a mis l’accent sur la crise alimentaire et la sécurité, et a annoncé publiquement un plan d’investissement dans l’éducation et la culture en Afrique de l’Ouest tout en renforçant les relations économiques et commerciales. Par conséquent, la France pourrait fournir davantage d’aide aux pays du Sahel pour les aider à atteindre un développement durable dans de multiples domaines, dans l’espoir de lutter contre les menaces terroristes en Afrique de l’Ouest grâce à une gouvernance globale.

Troisièmement, la France veut combler ses propres lacunes avec les forces des alliés européens. Ces dernières années, la France a fait de gros efforts pour se rapprocher de ses alliés européens sur la question de la lutte contre le terrorisme en Afrique. Lors de sa rencontre avec Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, en 2019, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a suggéré que l’UE soutienne davantage les actions antiterroristes du Sahel. Dans le cadre de la diplomatie agressive de la France, l’UE a d’abord promis une aide de 50 millions d’euros ainsi que des armes et une formation pour la Force conjointe du G5 Sahel contre le terrorisme, suivie d’une autre aide de 194 millions d’euros annoncée en 2020. En janvier 2022, lorsque Macro élaborait sur la politique de la France position en tant que président tournant du Conseil de l’UE, il espère que l’UE pourra reconstruire son partenariat avec l’Afrique. Aller de l’avant,

Dans le même temps, la communauté internationale porte une attention particulière à la situation sécuritaire au Sahel. Pour évaluer efficacement la situation régionale et exhorter la communauté internationale à faire face aux défis complexes de la région, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et les dirigeants africains ont annoncé en septembre de cette année la formation d’un Groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel. La situation sécuritaire de la région est également entrée dans les discussions d’organisations internationales telles que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et l’Union africaine. Dans tous les cas, il reste encore un long chemin à parcourir et une coopération et des contributions multipartites sont nécessaires pour réaliser une paix et une sécurité durables au Sahel.

Source: China Military

flamboyant
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