Les Nations unies travaillent avec la Banque africaine d’import-export (structure de financement panafricaine) pour créer une plateforme qui permettrait l’exportation de vivres et d’engrais russes, a déclaré ce vendredi lors d’une conférence de presse le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric. Un commentaire lié à la déclaration du ministère russe des Affaires étrangères selon laquelle il faudrait chercher des alternatives à l’accord céréalier si la banque russe Rosselkhozbank n’est pas reconnectée au système Swift.
« La secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement [Cnuced], Rebeca Grynspan, et son équipe continuent d’œuvrer en faveur d’une matérialisation intégrale du mémorandum de compréhension signé [par l’ONU] avec la Russie », a-t-il indiqué. « Je peux vous citer un exemple: il concerne notre travail avec la Banque africaine d’import-export en vue de créer une plateforme financière commerciale pour garantir les transactions entre les exportateurs russes de vivres et d’engrais et les clients africains. »
« Nous cherchons à faire avancer les choses dans diverses directions dans un but commun: afin que le plus de produits alimentaires et d’engrais soient livrés à ceux qui en ont besoin surtout », a souligné Stéphane Dujarric. La veille, la diplomatie russe a indiqué que si Rosselkhozbank n’est pas reconnectée au système Swift et qu’il n’y a pas de solutions aux autres problèmes bloquant les exportations agricoles de Russie, il faudra chercher des alternatives à l’initiative de la mer Noire.
Pour sa part, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, a déclaré, à l’antenne de la chaîne de télévision Rossiya 24, que tout en appréciant les efforts déployés par les Nations unies en vue de mettre en œuvre l’accord céréalier, Moscou faisait état de l’absence de progrès en ce qui concernait l’accès de la production agricole russe aux marchés mondiaux.
Avec TASS