Lutte contre la corruption


Le Bénin passe au crible de l’ONU
(Du 6 au 8 mai 2025, Cotonou accueille une mission d’évaluation internationale sur l’application de la Convention des Nations Unies contre la Corruption).
C’est un rendez-vous important pour la gouvernance béninoise. Durant trois jours, des experts de la Suisse, de la Gambie et de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime seront à Cotonou pour évaluer les progrès du Bénin dans la mise en œuvre de la Convention contre la corruption. Une mission stratégique qui vient confirmer la volonté politique du pays de bâtir une gouvernance plus transparente et responsable.

Du 6 au 8 mai 2025, le Bénin abrite une mission d’examen dans le cadre du deuxième cycle du mécanisme d’évaluation de l’application de la Convention des Nations Unies contre la Corruption (CNUCC). Cette étape clé dans le parcours du pays permettra de mesurer les efforts menés en matière de transparence, d’intégrité publique et de lutte contre les pratiques illicites. La mission, coordonnée par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), mobilisera des experts internationaux venus de la Suisse et de la Gambie qui mèneront des échanges approfondis avec des représentants du gouvernement béninois, de la justice, de la société civile et du secteur privé.
Des thématiques majeures au programme
La visite s’articulera autour de chapitres centraux de la Convention, notamment :
• les mesures préventives contre la corruption (articles 5 et 6) ;
• la gestion des finances publiques et les marchés publics (article 9) ;
• la lutte contre le blanchiment d’argent (article 14).
La séance d’ouverture prévue ce jour 6 mai au Bénin Royal Hôtel connaîtra la participation de plusieurs membres du gouvernement : le Haut-Commissaire à la Prévention de la Corruption, le Ministre de l’Économie et des Finances, le Ministre de la Justice et le Ministre des Affaires Étrangères. Les jours suivants seront consacrés à des discussions techniques avec des institutions clés telles que l’Inspection Générale des Finances, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, et des organisations de la société civile telles que le FONAC, ALCRER et Social Watch Bénin.
Un engagement national fort et continu
Depuis la création du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) par la loi n°2020-09 du 23 avril 2020, le Bénin a renforcé son arsenal institutionnel. Cette structure pilote les politiques de prévention, d’éducation et de sensibilisation contre la corruption. Des réformes notables ont été menées dans les domaines suivants :
• digitalisation des procédures administratives,
• gestion des ressources humaines dans la fonction publique,
• réforme du système de passation des marchés.
Ces efforts témoignent d’une volonté politique constante de moderniser l’administration et de garantir une meilleure redevabilité.
La coopération internationale, levier de réussite
L’évaluation en cours s’inscrit dans une dynamique de coopération multilatérale. En prenant part activement à ce processus, le Bénin entend s’aligner sur les standards internationaux et bénéficier des retours d’expérience de ses pairs.
Au-delà d’un simple audit, cette mission est un espace d’apprentissage mutuel, un moment d’ajustement stratégique et une occasion de renforcer les alliances pour un combat mondial contre la corruption.
Un moment de vérité et d’espoir
La tenue de cette mission à Cotonou est bien plus qu’un exercice de conformité. Elle incarne la maturité institutionnelle du Bénin, sa transparence, et son aspiration à un État de droit consolidé. Au terme de cette évaluation, les perspectives d’amélioration seront clarifiées, et le pays pourra renforcer ses politiques publiques, non seulement pour lui-même, mais aussi pour inspirer d’autres États africains dans la voie d’une gouvernance éthique.


Saturnin Comlan HOUNKPE

flamboyant
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