OUVERTURE DE LA PREMIÈRE SESSION ORDINAIRE 2025 À L’ASSEMBLÉE NATIONALE:Le Président Louis Vlavonou met le cap sur la démocratie, la justice et l’engagement législatif

(Une session à haute intensité avec 17 projets de loi inscrits à l’ordre du jour)

_Sous les ors du Palais des gouverneurs, le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, a ouvert les travaux de la première session ordinaire de l’année. Devant un hémicycle attentif et dans un climat sociopolitique tendu, son discours d’ouverture s’est imposé comme une véritable feuille de route pour les mois à venir. Structuré autour de trois axes clés notamment la défense de la démocratie, la prudence face aux procédures judiciaires en cours et l’impératif de performance législative, le message du président de l’Assemblée a pris des allures de mise en garde et d’appel à la responsabilité._

En homme d’institutions, Louis Vlavonou a placé la barre haut dès les premières lignes de son adresse. Conscient des défis démocratiques actuels, il a invité ses collègues à ne pas céder aux sirènes de l’improvisation ou de la division. « La démocratie béninoise n’est pas une option, c’est un héritage que nous devons protéger avec lucidité et constance », a-t-il déclaré avec fermeté.
Le président a rappelé que dans un monde de plus en plus instable, la résilience des institutions est une condition sine qua non de la stabilité nationale. Il a souligné l’importance pour les parlementaires d’agir en toute indépendance, tout en respectant l’esprit républicain. « Nous avons le devoir de continuer à inspirer confiance au peuple », a-t-il insisté.
Le second axe de son intervention, plus sensible, a concerné les affaires judiciaires qui secouent actuellement le pays — en particulier la tentative présumée de coup d’État. Sans citer de noms, Vlavonou a exprimé sa « profonde amertume » face aux jugements prématurés, aux commentaires partisans et aux tentatives de manipulation de l’opinion publique. Il a dénoncé une forme de « tribunal parallèle » alimenté par les réseaux sociaux et certaines figures politiques.
Dans ce contexte, il a appelé les députés à faire preuve de hauteur d’esprit et à laisser la justice suivre son cours. « Nous ne pouvons, au sein de cette auguste Assemblée, être à la fois législateurs et juges. La séparation des pouvoirs doit rester notre boussole », a-t-il martelé. Ce rappel à l’ordre a été accueilli dans un silence solennel, qui en disait long sur la gravité du moment. Le dernier pan de son discours s’est voulu pragmatique. Avec 17 projets de loi inscrits à l’ordre du jour, la session s’annonce particulièrement dense. Vlavonou n’a pas manqué de rappeler que chaque texte examiné constitue une réponse attendue par les citoyens. « Nos concitoyens ne jugeront pas nos intentions, mais nos résultats », a-t-il lancé. Parmi les textes phares à l’étude figurent des réformes économiques, des lois touchant à la sécurité intérieure, à l’éducation, ainsi que des propositions liées au développement local. Le président a appelé à une discipline de travail accrue, insistant sur la ponctualité, la rigueur et l’assiduité des élus.
Au-delà des mots, c’est une posture de responsabilité et de lucidité que Louis Vlavonou a voulu imposer. En prenant appui sur les fondements de la démocratie, sur le respect des procédures judiciaires et sur le sérieux du travail parlementaire, il entend projeter l’Assemblée nationale comme une institution modèle, capable de traverser les turbulences sans se renier. À l’aube de cette nouvelle session, son discours résonne comme une alerte, mais aussi comme un appel à l’unité.

*Stéphane AHINOUHOSSOU*

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