En raison des attaques terroristes dans le nord, la situation sécuritaire au Burkina- Faso s’est vraiment abimer entraînant une augmentation des déplacements des populations. En vue de faire face à l’insécurité alimentaire qui prévaut, le gouvernement burkinabé reçoit le soutien financier de la BAD.
Le Burkina Faso a signé des conventions d’une valeur de 185 millions $ avec la Banque africaine de développement (BAD) pour financer des projets de développement. L’annonce a été faite par le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective burkinabé lundi 27 février.
Le financement se compose de prêts et de dons et concerne six projets dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture. Concernant l’accès à l’eau potable, trois projets sont visés avec une enveloppe globale de 49 millions $, tandis que les trois autres programmes, en lien avec l’agriculture, bénéficieront d’un montant de 136 millions $. Tous ces projets devraient permettre au gouvernement burkinabé d’améliorer l’accès aux services durables d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement dans les zones d’intervention et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Malgré son potentiel agricole, le Burkina Faso fait face à une incapacité de satisfaire sa population en produits alimentaires. La reprise économique post-covid du pays a été perturbée par la situation sécuritaire due aux attaques terroristes, l’incertitude politique et la hausse des prix des denrées alimentaires due au conflit en Ukraine.
En conséquence, la croissance du PIB réel en 2022 devrait s’être modérée à 2,5 %, contre 6,9 % en 2021, avec une inflation annuelle moyenne en 2022, passant à 13,7 % contre 3,9 % en 2021, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Pour rappel, Le Burkina Faso est parvenu à un accord préliminaire de 80 millions $ avec le FMI pour soutenir la lutte contre l’insécurité alimentaire. Celui-ci, en attente de l’approbation de la direction du FMI et du Conseil d’administration, aura pour objectif de « soutenir les mesures visant à fournir une aide d’urgence aux ménages en situation d’insécurité alimentaire aiguë, telles que la distribution de biens et de l’eau potable, des intrants agricoles subventionnés et des transferts monétaires aux ménages éligibles. »